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Photo du rédacteurDominique Pellet Hallé

8 mars : Journée Internationale Des Droits Des Femmes

Ce sont les Nations Unies qui ont officialisé la journée du 8 mars en 1977.

Néanmoins, cette journée puise ses origines dans l'histoire des luttes ouvrières et dans les manifestations de femmes en Amérique du Nord à l'aube du XXème siècle.

C'est en 1982 que la France reconnait le 8 mars comme journée internationale des droits des femmes.


Même si les droits des femmes ont considérablement augmenté en France depuis 200 ans, il n'en reste pas moins que ces progrès se sont fait au prix de luttes acharnées, et qu'il subsiste encore beaucoup de travail !




Quelques dates :


1881 : l'enseignement primaire devient obligatoire pour les filles

1907 : Les femmes mariées peuvent percevoir un salaire

1944 : les femmes obtiennent le droit de vote

1946 : Le principe de l'égalité homme/femme est inscrit dans la Constitution de la IVème République

1965 : Les femmes peuvent exercer une profession et ouvrir un compte bancaire sans l'autorisation de leurs maris

1972 : Principe "à travail égal, salaire égal"

1975 : La loi Veil autorise l'IVG

1980 : Le viol est qualifié de crime par la loi

1990 : Le viol entre époux est reconnu par un arrêt de la Cour de Cassation

1992 : La loi pénalise les violences conjugales et le harcèlement sexuel au travail


Concernant l'avortement et la contraception :


Après la 1ère guerre mondiale, alors que la France compte ses morts, il s'agit de repeupler le pays (comme maintenant avec le "réarmement démographique" de E. Macron 🙄).

En 1920, une loi (dite "scélérate" par les féministes) interdit "toute propagande anticonceptionnelle et la provocation à l'avortement".

En 1923, un arrêté qualifie l'avortement de délit pour que les tribunaux fassent preuve de plus d'intransigeance.

En 1942, l'avortement devient un crime contre la sûreté de l'état. Une avorteuse sera d'ailleurs guillotinée en 1943 ; Marie-Louise Giraud ainsi que son homologue homme ; Désiré Pioge.


Malgré tout cela, les femmes luttent pour obtenir le droit à disposer de leurs corps.

De grands noms portent ces idées révolutionnaires :

  • Simone De Beauvoir, Marguerite Duras, Catherine Deneuve, Marie-France Pisier, Françoise Sagan (pour les plus connues) pour avoir signé le "Manifeste des 343 salopes", déclarant ainsi avoir eu recours à l'avortement

  • Gisèle Halimi qui obtient l'acquittement lors du procès de Bobigny d'une jeune fille de 17 ans, violée et accusée d'avoir avorté

  • Simone Veil qui parvient à faire voter la loi autorisant l'IVG en 1975

Le 28 février dernier, le Sénat a voté en faveur de l'inscription de la "liberté garantie" pour les femmes, d'avoir recours à l'avortement.




Qu'en est-il aujourd'hui ?


Aujourd'hui, même si la loi protège les femmes, les règles et ces mêmes lois sont encore trop souvent bafouées.

En 2023, le 6 novembre à 11h25, les femmes ont travaillé gratuitement jusqu'à la fin de l'année. En cause, des écarts de salaires persistants entre les hommes et les femmes, et cela malgré le principe de 1972 : "à travail égal, salaire égal".


Quelques chiffres maintenant, indispensables pour lutter pour les droits des femmes.

Pourquoi ? Car il s'agit d'abord de lutter contre le déni.

  • Le déni des violences qui freine le changement social

  • Le déni de l'ampleur des violences et leurs conséquences

  • Le déni de la parole des victimes


"Tant que nous minimisons la réalité des violences, qu'on banalise leur ampleur, qu'on les nie et qu'on évite le sujet, on ne peut le traiter de manière efficace". (NousToutes)


En France, 70% des plaintes pour violences sexuelles sont classées sans suite.

En France, 94000 femmes sont victimes de viol ou de tentative de viol chaque année.

En France, 32% des femmes ont déjà subi du harcèlement sexuel au travail.

En France, 17% des adolescentes ont déjà subi du harcèlement sexuel en ligne.

Au 28 février dernier, on dénombrait déjà 31 féminicides depuis le début de l'année.


À l'heure ou le mouvement # metoo prend un second souffle, le nombre d'agresseurs grossit, mais également celui des victimes.

Les choses bougent, mais pas assez vite.

Toutes les 6 minutes, en France, une femme est victime de viol...

Il s'agit de vous, de votre soeur, de votre fille, de votre mère.

Sachant cela, combien de temps va t-il falloir encore pour éradiquer ces violences, pour punir les coupables et pour entendre les victimes ?



La journée du 8 mars 2024 doit être une journée importante pour chacune d'entre nous, pour continuer à lutter, comme nos mères et nos grands-mères avant nous, contre les discriminations de genre (qui, je le rappelle sont punies par la loi).

Tant qu'il existera une journée internationale des droits des femmes, il existera des différences de droits entre les hommes et les femmes...


Vous êtes ou avez été victimes de violences






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